SIX QUI PREND

 

  • A partir de 8 ans
  • Niveau débutant
  • Durée inférieure à 15 min
  • Lieu : salle avec tables
  • Effectif : 12 maxi (jeu à plusieurs)
Matériel : Jeu de société du commerce.

L’atelier détaillé

OBJECTIF(S)

Ordre croissant des nombres jusqu’à 104.
Stratégie.

RÈGLE DU JEU

Jeu à plusieurs. Niveau de difficulté (1 à 3) : 3.

Mise en place
Mélangez les cartes et distribuez-les une à une à chaque joueur jusqu’à ce que chacun ait dix cartes en main. Disposez ensuite les quatre cartes situées sur le haut du tas restant, faces visibles, sur la table afin de commencer quatre rangées de cartes, soit autant de séries qui seront complétées au cours du jeu. La pile des cartes restantes est alors mise de côté, elle ne sert plus avant la prochaine manche.

But du jeu
Le but du jeu consiste à se débarrasser de ses dix cartes en récupérant le moins de pénalités possible.

Déroulement
Tous les joueurs choisissent une carte de leur jeu et la déposent face cachée devant eux. Quand ils ont tous fait leur choix, ils les retournent.
Le joueur qui a retourné la carte de plus faible valeur est le premier à jouer en plaçant sa carte à droite ou à gauche d’une des quatre rangées (voir plus loin « Pose des cartes »), puis ce sera au tour de celui qui a retourné la deuxième carte de plus faible valeur et ainsi de suite jusqu’au joueur qui a retourné la carte de plus forte valeur. Ce processus est répété jusqu’à épuisement des dix cartes initiales (donc au bout de dix tours).
À chaque fois qu’un joueur pose la sixième carte d’une rangée, il ramasse toutes les cartes de cette rangée ; d’où le nom du jeu : Six qui prend. De même lorsqu’il est obligé de placer sa carte à gauche, au début d’une rangée.
Quand toutes les cartes ont été posées, chacun compte ses pénalités en dénombrant les « têtes de bœuf » présentes sur les cartes qu’il a dû ramasser.

Pose des cartes
Règle n°1 : Valeurs croissantes
Les cartes d’une rangée doivent toujours être posées dans l’ordre croissant de leurs valeurs numériques (de gauche à droite).
Règle n°2 : La plus petite différence
Lorsqu’une carte pourrait trouver sa place dans plusieurs rangées, elle doit être posée dans la série où l’écart avec la dernière carte posée est le plus petit.
Règle n°3 : La carte faible
Il se peut que la carte jouée soit plus faible que les dernières cartes des quatre rangées. Le joueur est alors obligé de la placer au début d’une des rangées de son choix. Il essaiera de minimiser les pénalités.

Exemple : Les premières cartes des quatre rangées ont les valeurs suivantes: 61 ; 27 ; 38 et 22.
Les joueurs ont retourné: 65; 42; 70; 71.
Le premier à placer sa carte est celui qui a retourné le 42. La carte 42 pourrait se placer derrière 22, 27 ou 38 (règle n°1), mais d’après la règle n°2 (plus faible écart) elle doit se placer derrière le 38.
Le deuxième à jouer est celui qui a retourné le 65 ; il place sa carte derrière le 61 (règle n°1 puis règle n°2).
Le troisième à jouer est celui qui a retourné le 70 ; il place sa carte derrière le 65. Le dernier joueur place le 71 derrière le 70.

Récolte des pénalités
Tant qu’on peut placer sa carte avant qu’une rangée se termine, on ne prend pas de cartes en pénalité. Ce qui n’est pas le cas dans deux situations particulières : « Série terminée » ou « Carte trop faible ».
Règle n°3 : Série terminée
Une série est terminée au moment où on place la sixième carte de la rangée. Dans ce cas, le joueur récupère pour pénalité les cinq premières cartes et les met de côté vers lui puis place la « sixième carte » en début de rangée.
Règle n°4 : Carte faible

Lorsque le joueur place sa carte à gauche d’une des rangées (2 dans l’exemple ci-contre), il doit alors prendre toutes les autres cartes de cette rangée (38 ; 42 ; 64 ; 67).

Fin de manche
La manche prend fin dès lors que les joueurs se sont débarrassés de leurs dix cartes. Ils additionnent alors toutes les pénalités accumulées depuis le début de la manche. Leur score est relevé sur une feuille de papier (cf. Mise en œuvre).

On peut alors commencer une nouvelle manche.

Selon le choix du meneur on peut décider à l’avance de plusieurs modalités:

  • La partie s’arrête au bout d’un temps donné ; on refait de nouvelles manches dans la durée fixée ;
  • La partie s’arrête au bout d’un nombre de manches fixé à l’avance ;
  • La partie s’arrête dès qu’un joueur a atteint ou dépassé la pénalité totale de 66 têtes (ou autre total fixé à l’avance)

Le vainqueur (ou les vainqueurs en cas d’ex-aequo) est celui qui totalise alors le moins de pénalités.

DISPOSITIF

Un paquet de 104 cartes numérotées de 1 à 104.
Chacune de ces cartes porte une indication de 1 à 7 « têtes de bœuf » correspondant à des points de pénalité.

  • les cartes se terminant par 5 (comme 5, 15, 25,…) ont une pénalité de 2 têtes ;
  • les cartes se terminant par 0 (comme 10, 20, 30, …) ont une pénalité de 3 têtes ;
  • les cartes multiples des 11 (11, 22, 33…) ont une pénalité de 5 têtes;
  • cas particulier : 55 est multiple de 11 et se termine par 5, il offre donc une pénalité de 7 têtes.

MISE EN ŒUVRE

Préparer un papier et un crayon pour marquer les scores.
Le meneur étale les cartes sur la table et recueille les observations des joueurs (cf. descriptif).
Il distribue ensuite 10 cartes à chacun ainsi qu’à lui-même, pose découvertes les 4 cartes qui servent de début de files et étale son jeu sur la table pour commencer à expliquer les règles du jeu. Il veiller à apporter progressivement celles-ci en cours de partie en associant les joueurs à sa réflexion. Les autres joueurs jouent « normalement », c’est à dire les cartes en main sans les montrer aux autres.

Pour une deuxième partie, le meneur ne se distribue pas de cartes mais circule auprès de chacun des joueurs pour les guider éventuellement dans leurs choix. Il pourra intervenir en cours de déroulement pour insister sur différents aspects de la règle du jeu.

CONSEILS

Le meneur de jeu peut faire des arrêts afin de relever quelques astuces de jeu pour revenir sur certains choix des joueurs comme, par exemple, choisir le moment de placer ses cartes faibles.
Il peut s’avérer intéressant, dans un premier temps, de distribuer moins de cartes à chaque joueur afin d’accélérer les premières manches. Il faut cependant en distribuer suffisamment pour arriver plusieurs fois à compléter des séries (6 ou 7 cartes est raisonnable).

EVOLUTION(S)

Deux évolutions sont possibles.

  1. Toutes les cartes du jeu sont connues

Le nombre de cartes du jeu à distribuer est défini en fonction du nombre de joueurs.
3 joueurs : on distribue les cartes de 1 à 34
4 joueurs : on distribue les cartes de 1 à 44
Toutes les cartes non distribuées sont écartées du jeu.

Cette configuration influe sur la stratégie : en observant les cartes déjà posées et celles qu’il a en main, le joueur émet des conjectures plus fiables sur celles de ses partenaires. En effet l’empans numérique de 1 à 34 (ou 44) étant plus limité que de 1 à 104 le joueur peut émettre des conjectures sur le jeu des adversaires plus fines  et ainsi ajuster sa stratégie…

  1. Chacun choisit ses 10 cartes

Les 104 cartes sont toutes déposées, faces visibles, sur la table. À tour de rôle les joueurs choisissent une carte jusqu’à réunir 10 cartes en main. Le reste du jeu est repris et mélangé, les 4 premières cartes sont placées en début de rangées.
La suite du jeu est identique.

VARIANTE(S)

Une variante de Six qui prend est disponible pour les plus jeunes : Six qui prend junior.
Il s’agit de reconstituer le plus possible de rangées dans lesquelles six espèces différentes d’animaux sont représentées.