L’utilisation d’un visualiseur dans une séance de résolution de problèmes
Contexte
La note de service n°2018-052 du 25 avril 2018 relative à la résolution de problèmes à l’école élémentaire indique que « l’enseignement de la résolution de problèmes peut s’appuyer sur des temps d’échanges collectifs, permettant […] de confronter des idées et d’en débattre, de proposer des méthodes de résolution […]. »
Le BO n°30 du 26 juillet 2018 relatif aux programmes en mathématiques indique par ailleurs que l’élève de cycle 2 doit savoir « utiliser l’oral et l’écrit […] pour expliciter des démarches, argumenter des raisonnements » et que l’élève de cycle 3 est en mesure d’ « expliquer sa démarche ou son raisonnement, comprendre les explications d’un autre et argumenter dans l’échange. »
Ainsi, au cours d’une séance de résolution de problèmes à l’école élémentaire, les élèves sont-ils amenés à comparer différentes procédures de résolution pour en valider ou en invalider certaines et permettre ainsi à l’enseignant de construire des modèles sur lesquels s’appuyer lors d’une prochaine séance.
Il n’est toutefois pas toujours facile pour un élève ou un groupe d’élèves de présenter leur représentation ou leur modélisation du problème à leurs pairs. En effet, si la recherche est effectuée sur le cahier d’essai, l’ardoise ou une feuille, il est inenvisageable de présenter l’image de la procédure en se plaçant de manière frontale devant le tableau puisque les écrits seraient peu visibles par les élèves situés au fond de la classe. Deux alternatives coexistent alors traditionnellement : soit l’élève recopie ce qu’il avait écrit sur sa feuille au tableau de manière visible par tous, soit les élèves se déplacent et se regroupent pour observer ce qui a été fait. Ces deux actions peuvent être chronophages pour l’enseignant.
Le visualiseur
sélectionner les options d’utilisation, telles que la capture d’images ou de vidéos. Pour que l’utilisation du visualiseur soit optimum en classe, il est préférable que celui-ci soit relié à un TBI ou à un vidéoprojecteur afin que l’image soit projetée sur une surface visible par une personne située au fond de la classe.
L’utilisation de cet outil présente plusieurs avantages.
Tout d’abord, s’il est relié à un outil de projection, il permet à l’ensemble des élèves de visualiser confortablement un document sans se déplacer.
images dans l’ordinateur et en les présentant lors d’une séance future, développant ainsi la mémoire à long terme des élèves. Après quelques utilisations, il est tout à fait envisageable qu’un élève projette lui-même les productions de ses pairs, se familiarisant ainsi avec le fonctionnement d’un ordinateur et d’un outil numérique.
Différents modèles à des couts variables existent. Le modèle d’entrée de gamme est disponible pour la somme d’environ 50 € sur différents sites marchands. Le prix de certains modèles peut s’élever à 500 €. Lorsque qu’il augmente jusqu’à en être multiplié par dix, ce sont les composants de base qui sont modifiés : le câble est plus long, la tête est plus ou moins inclinable, le visualiseur est connecté sans fil à l’ordinateur grâce au Bluetooth, la résolution de captation d’image est supérieure, la fréquence d’images en captation vidéo est plus élevée, etc. Un modèle moyen de gamme entre 50 € et 70 € est toutefois suffisant pour une utilisation en classe.
Caractéristiques d’une intégration du numérique réussie
Le visualiseur est un outil permettant une intégration du numérique réussie. En effet, une intégration réussie du numérique en classe est « une utilisation habituelle et régulière des TIC en classe par les élèves et les enseignants, dans un contexte d’apprentissage actif, réel et significatif, pour soutenir et améliorer l’apprentissage et l’enseignement » (Raby, 2004). De plus, pour réussir à intégrer le numérique en classe, les outils numériques doivent permettre aux élèves de collaborer entre eux (Quesnel, 2015). C’est ici bien le cas puisque cet outil peut être utilisé régulièrement dans le cadre d’une séance de problèmes par les élèves pour les élèves. Ainsi, au fur et à mesure des séances, l’outil est banalisé. Par ailleurs, le numérique est au service du développement de compétences disciplinaires : c’est un moyen de développer des compétences en résolution de problèmes chez les élèves et non pas une finalité.
Bibliographie
Quesnel, M. (2015). Les conditions gagnantes à l’intégration des TIC en situation éducative. Repéré à https://ledidacticien.com/2015/06/23/les-conditions-gagnantes-a-lintegration-des-tic-en-situation-educative/.
Raby, C. (2004). Analyse du cheminement qui a mené des enseignants du primaire à développer une utilisation exemplaire des technologies de l’information et de la communication en classe. Université de Montréal, 2004. Repéré à https://tel.archives-ouvertes.fr/edutice-00000750/document
Pour aller plus loin
- 10 pistes d’exploitation en classe : http://tice68.site.ac-strasbourg.fr/wp2/?p=501
- D’autres idées relatives à l’utilisation d’un visualiseur en classe : http://www2.ac-lyon.fr/etab/ien/ain/gex-sud/spip.php?article110
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