La chanson populaire et traditionnelle d’Alsace

Jean Baptiste Weckerlin

Il est né le 9 novembre 1821 à Guebwiller d’un père travaillant dans le textile, excellent musicien qui pratiquait la musique de chambre avec entre autres Charles Kienzl. Ce dernier découvrit rapidement le talent musical de Jean-Baptiste à qui il offrit une place dans son ensemble instrumental alors que le jeune musicien n’avait que 10 ans.

Malgré ses talents avérés et son goût pour la musique, son père li fit entreprendre des études d’horloger chez le célèbre Schwigué, restaurateur de l’horloge astronomique de Strasbourg puis de physique et chimie à l’université de Strasbourg.

Il dut reconnaître que son fils faisait davantage de progrès en musique car, en cachette, dès qu’il en trouvait le temps, il participait à la vie musicale de la capitale régionale.

Kienzl tenta en vain de convaincre le père de J-Baptiste de lui faire poursuivre ses études musicales. Contre la volonté paternelle, et malgré l’arrêt du soutien financier de son père, J-Baptiste abandonna au printemps 1843 ses études universitaires pour ne plus se consacrer qu’à la musique. Il partit sans le sou à Paris où il chanta, accompagné de sa guitare, des chansons et complaintes dans les cafés, les restaurants.
Il rencontra par hasard le premier violon de l’Opéra qui lui obtint une admission en classe de chant au Conservatoire. Il eut l’aubaine de profiter également des cours d’harmonie et de composition.

En décembre 1847, il put donner un concert avec ses compositions, interprétées en partie par son propre professeur.
Les événements politiques ne lui ont pas été très profitables et il resta dans une situation très précaire pendant quelques années encore.

C’est à la parution d’un volume de lieder de sa composition qu’il commença à être reconnu. Il put éditer d’autres compositions, fut nommé directeur de la chorale des Concerts Sainte-Cécile. Il put présenter son opéra comique qui fut donné une centaine de fois. Succès garanti. A partir de 1856, Weckerlin est joué ou dirige dans les plus prestigieux lieux de la capitale.

Il écrivit une trentaine d’opérettes qui connurent un vif succès. Dès 1862, il fut invité à écrire des opérettes en alsacien.

Il publia plus de 400 chants ou lieder mais aussi de très nombreuses œuvres chorales.
Il consacra beaucoup d’énergie et de temps à faire les collectages de chansons populaires. Sur une quarantaine de volumes consacrés à la chanson populaire et édités, 2 sont réservés à la chanson alsacienne.

Il meurt le 20 mai 1910